Les questions éthiques et stratégiques de la « covidisation » de la recherche québécoise

Depuis l'éclosion de la pandémie de COVID-19, la recherche en santé des populations s’est transformée de plusieurs façons. Si les organismes subventionnaires et les gouvernements se sont mobilisés pour créer des occasions rapides de financement visant à soutenir l’effort collectif de réponse à la crise, d’autres thématiques de recherche d’importance furent mises sur la glace. Aussi, la limitation des interactions sociales rapprochées de même que l’accès à certains terrains de recherche ont causé un arrêt des méthodes de collecte de données traditionnelles auprès des participants. Dans ce contexte, plusieurs chercheurs spécialistes de la vulnérabilité sociale et des iniquités en santé ont nommé le risque accru des angles morts causés par le numérique pour des groupes de personnes connaissant des enjeux de littératie numérique, d’accès ou d’utilisation des technologies.

Ce que certains milieux appellent désormais la « covidisation » de la recherche soulève des questions éthiques et stratégiques qui doivent être discutées au sein de la communauté. Cet atelier a pour but de réfléchir à la recherche de demain en santé des populations au regard des transformations vécues par les milieux scientifiques, d’identifier les enjeux qu'elles suscitent auprès de populations vulnérables et finalement, d’identifier les apprentissages qui ont émergé de l’expérience de la pandémie et qui peuvent s’avérer porteurs pour le développement de la recherche à venir.

Invitées, invités

Doriane Étienne, doctorante en sciences cliniques et biomédicales, Université Laval

Marie-Pierre Gagnon, professeure titulaire en sciences infirmières, Université Laval

Karine Gentelet, professeure agrégée, département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais

Marie Lambert-Chan, rédactrice en chef de Québec Science

Daniel Wienstock, professeur titulaire de droit, Université McGill

Modératrices

Émilie Dionne, professeure associée au département de sociologie, Université Laval

Catherine Lord, experte en transfert de connaissances, cofondatrice d’Immerscience

Marine Merlin, étudiante au doctorat en médecine moléculaire, Université Laval