Zaheeda P. ALIBHAI

Candidate au doctorat, Département d’études anciennes et de sciences des religions, Université d'Ottawa

Zaheeda P. Alibhai est candidate au doctorat en sciences des religions, avec une spécialisation en études canadiennes, à l’Université d’Ottawa. Dans ses recherches, elle analyse les croisements complexes entre la religion, le droit, la politique, les médias, les droits de la personne, la science et l’éthique à travers l’étude de la question identitaire, du multiculturalisme et du pluralisme dans les contextes canadien et international. Elle a obtenu un baccalauréat spécialisé (H.B.A.) à l’Université de Toronto, où elle a collaboré étroitement avec divers organismes à but non lucratif ayant pour mission d’encourager et d’améliorer la réussite scolaire des enfants issus de collectivités à risques. Alibhai a reçu une bourse d’études de la Fondation SCG, à cette même université, pour son engagement exceptionnel dans la communauté. Elle a obtenu sa maîtrise en religion et vie publique, à l’Université de Carleton. La ministre fédérale de la Condition féminine (Femmes et Égalité des genres) lui a décerné le prix Leading Women Building Communities. Elle a aussi collaboré à la rédaction de plusieurs publications traitant de l’intersection entre la religion, les politiques publiques et le pluralisme. Alibhai s’intéresse, entre autres, aux domaines d’études sur l’histoire de la philosophie des sciences, la culture matérielle et l’éducation. Ses activités de recherche sont financées par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

Zaheeda P. Alibhai présentera (en anglais) une contribution intitulée «Les enjeux politiques de la croyance: le corps refaçonné par le droit, les politiques publiques et la place publique virtuelle au XXIe siècle».

Jaspreet BAL

Éducatrice spécialisée et professeure, Collège Humber, Toronto

Jaspreet Bal est éducatrice spécialisée auprès des jeunes et des enfants, et elle est professeure au programme «Child and Youth Care» au Collège Humber, à Toronto. En tant qu’organisatrice communautaire et éducatrice, sa pratique implique une approche «radicale» du travail auprès des jeunes (radical youth work) dans des collectivités mal desservies, à travers l’Amérique du Nord. Elle est également rédactrice pour la revue Relational Child and Youth Care Practice. Bal siège au comité d’administration de l’Institut de recherche sur le féminisme sikh (Sikh Feminist Research Institute) ainsi qu’au conseil consultatif de l’Organisation mondiale des sikhs (World Sikh Organization).

Jaspreet Bal and Santbir Singh présenteront (en anglais) une contribution intitulée «Les enjeux de kes : la pilosité du corps dans la perspective du féminisme radical sikh sikh».

Amélie BARRAS

Professeure associée, Département des Sciences Sociales, York University

https://www.ameliebarras.com/

Amélie Barras est professeure associée dans le département des science sociales à l’Université York (Toronto). Ses recherches se situent à l’intersection du droit, de la religion et de la politique. Son premier ouvrage compare les modèles de laïcité en France et Turquie, et leur impact sur les femmes portant le voile («Refashioning Secularisms in France and Turkey: The Case of the Headscarf Ban», Routledge, 2014). Elle écrit aussi sur les relations entre la notion d’accommodement raisonnable et l’Islam au Canada. Son plus récent livre sur le sujet, écrit avec Jennifer Selby (Memorial University) et Lori Beaman (University of Ottawa), s’intitule «Beyond Accommodation. Everyday Narratives of Muslim Canadians» (UBC Press, 2018). Ses recherches actuelles portent sur le travail d’organisations non-gouvernementales religieuses au Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU.

Amélie Barras présentera une contribution intitulée «Genre et religion: un jeu de cache-cache dans les couloirs des Nations-Unies».

Mathieu BOISVERT

Professeur, Département de sciences des religions, Université du Québec à Montréal

Mathieu Boisvert est professeur à l’Université du Québec à Montréal depuis 1992. Il a effectué un baccalauréat en Religious Studies à l’Université McGill (1981-1984), un diplôme en paliau au Siddhartha College de l’Université de Bombay (1984-1985), une maîtrise en études sud-asiatiques à l’Université de Toronto (1985-1987), puis un doctorat en pali et sanskrit à l’Université McGill (1987-1991). Depuis 2012, Boisvert travaille sur les communautés hijras («transgenres») sud-asiatiques. Il a publié en 2018, aux Presses de l’Université de Montréal, «Les Hijras : portrait socioreligieux d’une communauté transgenre sud-asiatique». Il est également l’auteur de «Comprendre l’Inde» (Montréal : Ulysse, 2013) et l’un des co-directeurs de «L’Inde et ses Avatars : pluralités d’une puissance émergente» (Montréal : PUM, 2014).

Mathieu Boisvert présentera présentera une contribution intitulée «Les hijras: une identité à l’intersection du genre, du religieux et du politique».

Emilie EL KHOURY

Candidate au doctorat, Département d'anthropologie, Université Laval

Emilie El Khoury est doctorante en anthropologie à l’Université Laval, Québec. Sa thèse a pour objectif de donner la parole à des femmes musulmanes établies dans différents pays (Liban, Belgique et Canada), en prenant en considération leurs vécus et leurs perceptions face aux phénomènes de radicalisation et, tout particulièrement, face au cas de Daesh. Son étude doctorale remet en question et déconstruit les perceptions généralisées et amalgamées de la radicalisation et de la religion. El Khoury s’intéresse à tout ce qui touche aux religions, à la violence et au terrorisme d’un point de vue anthropologique. Elle a une licence et une maitrise en sciences humaines et sociales de l’Université Libanaise (Beyrouth) où elle s’est spécialisée en anthropologie politique et religieuse. Elle a également une maitrise de l’Université Libre de Bruxelles en anthropologie, avec une spécialisation en religion. Elle est présentement chargée de cours au département d’anthropologie de l’Université Laval, pour le cours Anthropologie du Moyen—Orient et du Maghreb, ainsi que pour le cours Diversité culturelle: contexte et enjeux. Elle a également été assistante d’enseignement pour plusieurs cours en lien avec la violence, les guerres civiles, les religions et les conflits au Moyen-Orient aux départements de sciences politiques et d’anthropologie de l’Université Laval. Enfin, El Khoury a été assistante pour l’ENAP (École d’administration publique), sur un projet qui portait sur les victimes d’actes criminels, et pour le CELAT (Centre de recherches Cultures–Art–Sociétés).

Emilie El Khoury présentera une contribution intitulée «Expériences subjectives de femmes de confession musulmane provenant de Bruxelles et de Montréal par rapport au concept de la laïcité».

Marlene EPP

Professeure en histoire et en études sur la paix et les conflits, Conrad Grebel University College, Université de Waterloo

Marlene Epp est professeure d’histoire et d’études sur la paix et les conflits et ancienne doyenne du Conrad Grebel University College, à l’Université de Waterloo, en Ontario. Son enseignement et ses recherches se concentrent sur l’histoire des immigrants et des réfugiés, les études des mennonites, le genre, l’histoire des aliments et l’histoire de la paix et de la non-violence. Elle est rédactrice dans la série de brochures Immigration and Ethnicity in Canada / L’immigration et l’ethnicité au Canada de la Société historique du Canada (SHC), depuis 2009. Epp est auteure et co-auteure de nombreuses publications, dont plusieurs livres et articles de journaux tels que : «Women Without Men: Mennonite Refugees of the Second World War» (University of Toronto Press, 2000); «Mennonite Women in Canada: A History» (University of Manitoba Press, 2008); «Edible Histories, Cultural Politics: Towards a Canadian Food History», co-dirigé avec Franca Lacovetta et Valerie Korinek (University of Toronto Press, 2012) et «Sisters or Strangers? Immigrant, Ethnic, and Racialized Women in Canadian History», co-dirigé avec Franca Lacovetta (University of Toronto Press, 2016). Elle vient également de publier un chapitre de livre intitulé «Responding to ‘War’s Havoc’: The Relief Work of Mennonite Women» dans le livre «Making the Best of It: Women and Girls of Canada and Newfoundland during the Second World War» (Sarah Glassford et Amy Shaw (dir.), UBC Press, 2020).

Marlene Epp présentera (en anglais) une contribution intitulée «Entre curiosité et charme : le code vestimentaire comme symbole culturel et religieux chez les femmes mennonites».

Jairan GAHAN

Professeure adjointe, History & Classics Department, Université de l'Alberta

Jairan Gahan est professeure adjointe en histoire et en sciences des religions, à l’Université d’Alberta. Elle a obtenu son doctorat en sciences des religions à l’Université de Toronto, où elle a également été boursière postdoctorale, en 2018. Dans ses recherches, elle analyse les croisements de l’histoire des femmes avec l’Islam moderne, couvrant la période du vingtième siècle, en Iran, en portant une attention particulière sur le droit islamique et ses (trans)formations. Elle travaille actuellement sur un projet de livre dont le titre temporaire s’intitule : « Morality on Trial: Prostitution in Tehran, 1915-1981 ». Son article le plus récent : « The Sovereign and the Sensible: Islam, Prostitution, and Moral Order in Tehran, 1911-1922 », a été publié dans la revue Comparative Studies of South Asia, Africa, and the Middle East.

Jairan Gahan présentera (en anglais) une contribution intitulée «Le procès de la sexualité : L’histoire juridique des crimes à caractère sexuel au début du 20^ième siècle en Iran».

Géraldine MOSSIÈRE

Professeure agrégée, Institut d’Études Religieuses, Université de Montréal

Géraldine Mossière est anthropologue et professeure agrégée à l’Institut d’Études Religieuses (IÉR) de l’Université de Montréal. Elle s’intéresse aux comportements religieux contemporains et à la diversité religieuse dans les sociétés sécularisées. Ses recherches sur les conversions religieuses, débutées en 2006, portent sur diverses dimensions des changements de religion: genre, unions mixtes, transmission identitaire, socialisation, sociabilité, subjectivités croyantes. En 2013, elle a publié «Converties à l’Islam, Parcours de femmes en France et au Québec» aux Presses de l’Université de Montréal. À la chaire en études transrégionales, qu’elle a occupée à l’Institut d’études avancées (IMERA, Marseille-France) de 2019 à 2020, elle a travaillé sur les circulations transrégionales liées à la conversion. Elle termine actuellement un projet CRSH Savoir (2016-2020) sur les jeunes qui entrent dans l’islam. Ces travaux l’ont amenée à orienter ses recherches vers les questions liées à la spiritualité et à la guérison dans les sociétés contemporaines.

Géraldine Mossiere présentera une contribution intitulée «Régulation et libération sexuelle au Québec : la sexualité comme moteur de changements sociaux».

Audrey ROUSSEAU

Professeure adjointe, Département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais

Audrey Rousseau est sociologue et professeure adjointe au département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Elle se spécialise dans les études de mémoire, les questions relatives aux peuples autochtones, ainsi que les structures d’inégalités au fondement de l’oppression vécue par les femmes. S’interrogeant sur la production, la circulation et l’interprétation des discours sur le passé, ses recherches l’ont mené à explorer deux terrains : le Québec et la République d’Irlande. Pour le premier, mentionnons l’étude collaborative (en cours) visant l’analyse des violences coloniales, raciales et de genre subies par les femmes et les filles des Premières Nations au Québec (et les moyens culturellement sécurisants de les prévenir), alors que pour le second, il s’agit d’analyser les mécanismes de réparation visant à répondre de l’enfermement et du travail forcé de milliers de femmes dans des institutions religieuses en Irlande (18-20e siècle).

Audrey Rousseau présentera une contribution intitulée « «This is a Catholic country» ou comment la mort évitable de Savita Hallapanavar est devenue l’emblème du mouvement pro-choix en République d’Irlande ».

Santbir SINGH

Étudiant à la maîtrise, Sociologie, York University

Santbir Singh est un étudiant passionné par le sikhisme. Il est actuellement à la maîtrise en sociologie et étudie l’anarchisme dans le sikhisme, à l’Université York. Il a exercé comme enseignant, dans la communauté canadienne sikhe, durant plus de vingt ans. Singh concentre ses recherches sur les manières sikhes de penser l’activisme social, le féminisme et les droits de la personne. Il en fait une analyse critique à travers différentes écoles de pensées et traditions intellectuelles. Historien, il utilise différentes plateformes de diffusion afin de publier du contenu basé sur des données probantes, dans un langage clair et accessible pour les jeunes sikhs.

Jaspreet Bal and Santbir Singh présenteront (en anglais) une contribution intitulée «Les enjeux de kes : la pilosité du corps dans la perspective du féminisme radical sikh».

Organisatrices

Catherine LAROUCHE

Professeure adjointe, Département d'anthropologie, Université Laval

Catherine Larouche est professeure adjointe au département d’anthropologie de l’Université Laval. Ancrés dans l’anthropologie du religieux, l’anthropologie politique et l’anthropologie du développement, ses intérêts de recherche portent sur les acteurs philanthropiques et non-étatiques du développement, l’organisation des services sociaux en Asie du Sud et les rapports interreligieux. Elle s’intéresse également à l’Islam en Asie du Sud et à ses transformations. Ses travaux portent notamment sur le rôle joué par les organisations humanitaires islamiques dans la dispensation de services sociaux en Inde et sur les rapports entre minorité et majorité religieuses dans le contexte séculier indien. Ses projets abordent également des questions liées au genre et à religion, notamment à travers l’analyse des formes de développement économique et de participation au marché de l’emploi préconisées par différentes organisations de femmes musulmanes en Inde. Ses cours au département d’anthropologie portent sur l’anthropologie du religieux, l’Asie du Sud, les méthodes de recherche qualitatives et le développement.

Florence PASCHE GUIGNARD

Professeure adjointe, Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval

Florence Pasche Guignard est professeure adjointe à la Faculté de théologie et de sciences religieuses à l’Université Laval à Québec. Ses sujets de recherche se situent à l’intersection des religions et des spiritualités avec l’histoire des femmes, le genre, la corporalité, le rituel, les médias et la culture matérielle. Inscrivant ses travaux au carrefour des sciences religieuses avec d’autres sciences humaines et sociales, elle a travaillé notamment sur les ritualisations traditionnelles et émergentes autour de la grossesse et l’accouchement ou encore sur les dimensions spirituelles des méthodes de gestion de la fertilité et leur modernisation par le numérique. Ses publications les plus récentes portent sur divers aspects de la maternité en contextes religieux. Ses domaines de spécialisation comprennent aussi les traditions religieuses de l’Asie du Sud. Les questions de théorie et de méthodologie en sciences religieuses ainsi que la réflexion pédagogique sur l’enseignement académique au sujet des religions font aussi partie de ses explorations pratiques dans sa discipline et en dialogue avec d’autres. Ses cours à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval portent sur plusieurs traditions religieuses de l’Asie du Sud ainsi que sur les femmes et les constructions du genre dans des contextes religieux historiques et contemporains variés, avec une dimension comparatiste.