Mini présentation - Julien Clain
Les primates non-humains : un modèle robuste dans l’étude des réservoirs du VIH : Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), agent éthiologique du Syndrome l’immunodéficience acquise (Sida) demeure encore un véritable défi de santé publique. Les études chez les primates non-humains (PNH) ont montré qu’à ce jour, plus de 40 espèces africaines sont porteuses naturelles d’un virus ayant des caractéristiques semblables au VIH, le virus de l’immunodéficience simienne (VIS). Les transmissions virales entre les espèces d’Afrique et d’Asie ont permis de démontrer que les PNH asiatiques, tel que le macaque rhésus, sont susceptibles à l’infection et développent une pathologie similaire au Sida. En ce sens, l’utilisation du macaque rhésus dans la recherche sur le VIH est un modèle de pathogénèse pertinent, permettant l’étude des événements virologiques et immunologiques dans les compartiments tissulaires difficilement accessibles chez l’homme. Aujourd’hui, les molécules antirétrovirales sont une réelle révolution dans la lutte contre le VIH. Cependant, l’arrêt de traitement administré très précocement après une infection conduit inévitablement à un rebond de la charge virale plasmatique mettant en exergue l’existence de réservoirs viraux résiduels établis précocement. Il est donc essentiel de définir spécifiquement la nature de ces sanctuaires.