Introduction aux courbes de croissance avec le modèle de régression multiniveau Cet atelier présente l’utilisation du modèle de régression multiniveau comme alternative à l’ANOVA à mesures répétées pour analyser des données longitudinales. L’atelier est construit de manière à être accessible pour toute personne ayant complété un premier cours de statistique de niveau baccalauréat. Nous débuterons par un exercice montrant la relation directe entre tout modèle de comparaison de moyennes pour échantillons indépendants avec la modélisation par régression. Une réflexion sur le modèle de l’ANOVA à mesures répétées sera ensuite proposée et permettra de constater que certaines des exigences de ce test statistique ne permettent parfois pas de modéliser adéquatement les phénomènes étudiés. L’atelier poursuivra avec la présentation de l’approche des courbes de croissance (modèle multiniveau) et ses avantages par rapport à l’ANOVA. Nous constaterons que comparativement au modèle classique d’ANOVA pour mesures répétées, l’approche multiniveau permet de modéliser de manière plus flexible le phénomène étudié, tout en incluant des participants avec des observations manquantes à certains des temps de mesure, en permettant des espacements inégaux entre les temps de mesure, mais aussi en modélisant avec flexibilité la matrice de variance-covariance. Un dernier exercice reposera sur une approche comparative entre l’analyse de données avec une ANOVA à mesures répétées et celle reposant sur le modèle multiniveau. À la fin de l’atelier, les participantes et les participants seront en mesure de réaliser une analyse multiniveau de base avec le logiciel SPSS ou R. Cet atelier est présenté par Michael Cantinotti (Professeur au Département de psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières), Sébastien Béland (Professeur au Département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal) et Aude Cossette-Toutant (Étudiante au doctorat en psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières).

LabMaestro Pack&Go : une plateforme Web pour des expériences en psychologie Depuis les deux dernières années, il est devenu clair que les expériences à distance deviennent la norme. A ce jour, il n’existe aucune solution pour mettre en ligne des expériences programmées en MATLAB, pourtant un des langages de programmation les plus utilisés dans la communauté scientifique. Dans le cadre de cet atelier, nous vous présenterons LabMaestro Pack&Go, notre solution pour créer des expériences en ligne avec MATLAB/Psychtoolbox. Vous verrez comment :- Mettre en ligne une expérience programmée en MATLAB, sans aucune modification;- Inviter des personnes à participer à vos expériences, facilement;- Télécharger et lire vos résultats d’expériences, intuitivement. Cet atelier sera présenté par Jean-François Hamelin, ingénieur et vice-président VPixx, et Amanda Estephan, Ph.D. psychologie, conseillère scientifique chez VPixx. VPixx est une compagnie québécoise, basée à Saint-Bruno, développant des outils pour la recherche en psychologie et en sciences de la vision.

L’éthique de la recherche: une éthique en quête de sens L’éthique de la recherche en psychologie peut souvent être perçue par les chercheurs comme un poids supplémentaire à considérer dans le cadre de leurs travaux. La prolifération des règles et les agissements des Comités d’éthique de la recherche (CER), l’absence de dialogue continu entre ces derniers et les impératifs du processus de recherche contribuent à créer de l’incompréhension, voire de la méfiance, entre ces deux acteurs. Au regard de l’histoire et de l’évolution de l’éthique de la recherche, quelles sont les visées réelles de l’éthique de la recherche ? Comment réconcilier les attentes des CER avec celles des chercheurs ? Quelles avenues considérer pour mieux naviguer ensemble ? Cet atelier est présenté par Dre Christine Grou, psychologue et neuropsychologue, présidente de l'Ordre des psychologues du Québec. Dre Grou a également complété une maîtrise en bioéthique, et a siégé à titre d’éthicienne sur plusieurs comités d'éthique de la recherche en centres hospitaliers universitaires.

Comprendre le changement social: mieux aller en pratiquant la bienveillance Vous trouvez que vous êtes parfois dur.e.s envers vous-même, surtout lorsque tout change autour de vous? Dans le cadre de cet atelier, vous serez amené.e.s à réfléchir à comment vous pouvez poser des actions bienveillantes envers vous et envers les autres. Cet atelier permettra de:- Prendre conscience qu’on est souvent plus sévères envers soi-même qu’envers les autres et que cela nuit à notre bien-être;- Entamer une réflexion sur le fait que nous ne sommes pas seul.e.s à vivre des moments difficiles et qu’on peut s’appuyer sur la force du groupe;- Réfléchir ensemble aux moyens de poser des actions concrètes en faisant preuve d’auto-compassion et de compassion envers les autres. Cet atelier est animé par Rose Varin et Phillipe Laboissonière, étudiants au doctorat en psychologie clinique à l'Université de Montréal, présenté par l'équipe du Projet InterCom supervisé par Dre France Landry, Ph.D., psychologue clinicienne et professeure associée au département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal, Dre Roxane de la Sablonnière, Ph.D., professeure au département de psychologie de l'Université de Montréal, et Caroline Lebeau, doctorante en administration à l'Université du Québec à Trois-Rivières.

Présentation par Robert-Paul Juster, Université de Montréal

Enjeux associés à la prévention de la santé psychologique des policiers : de la formation à la pratique professionnelle Symposium organisé par Andrée-Ann Deschênes, Rémi Boivin, Annie Gendron, et Julie Maheux Selon la littérature, le travail du policier est un métier à risque étant donné son contexte d’intervention souvent urgent et imprévisible. Il comporte un double mandat, soit celui de protéger la population tout en faisant régner l’ordre. Également, de par la nature de leurs fonctions, les policiers sont exposés régulièrement à des événements bouleversants, stressants ou potentiellement traumatisants. Conséquemment, les particularités du travail des policiers les rendent plus à risque que d’autres travailleurs sur le plan de la santé psychologique. Il est reconnu que les organisations policières ont la volonté de changer la prise en charge de la santé psychologique de ses travailleurs. Toutefois, comme le propose Einstein, il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. Cette citation propose le fil conducteur du présent symposium. Quatre communications identifieront différents enjeux de la santé psychologique au travail des policiers à considérer dans l’évolution de ce paradigme. D’abord, il sera question de l’évolution des motivations qui sont à l’origine de la trajectoire académique et professionnelle des policiers. Ensuite, le profil de compétences souhaité chez les futurs policiers sera présenté. De plus, une troisième présentation identifiera des moments de vulnérabilité quant à la santé psychologique des policiers dans leur carrière. Enfin, le symposium se terminera sur les compétences interpersonnelles utiles à développer dans un objectif de prévention de la détresse, du maintien du bien-être et de l’adoption de pratiques optimales chez les policiers. Ainsi, ce symposium offrira une nouvelle perspective globale quant à ce sujet afin d’en briser les tabous.

Les différents visages des impacts psychologiques de la COVID-19 Symposium organisé par Marie-France Marin La pandémie de COVID-19 a affecté l’ensemble de la population. Étant donné la nature stressante et persistante de la pandémie, une détérioration de la santé mentale a été notée chez certains individus. Cela a permis de mettre en lumière certains facteurs de vulnérabilité et de protection. Ce symposium propose quatre présentations qui ciblent la détresse psychologique en temps de pandémie, mais selon la perspective de différentes populations, permettant ainsi d’éclairer la réalité de différents groupes. Dans un premier temps, Félix Duplessis-Marcotte (UQAM) présentera des données sur les prédicteurs biologiques des changements de consommation d’alcool durant la COVID chez des jeunes adultes en santé. Par la suite, Eugénie Samson-Daoust (CR-IUSMM) mettra de l’avant des données collectées grâce à un sondage en ligne sur l’influence conjointe du sexe et du genre sur la résilience et le stress en temps de pandémie. Puis, Marjolaine Rivest-Beauregard (McGill) fera état de l’évolution des symptômes de stress post-traumatiques en fonction de la localisation géographique en comparant des données collectées chez des adultes vivant au Canada, aux États-Unis, en Italie et en France. Finalement, Cynthia Vincent (UQAM) discutera de données collectées grâce à un sondage en ligne chez des doctorant.e.s pour illustrer l’état de leur bien-être psychologique et offrira également des pistes de solution proposées par les répondant.e.s. L’ensemble de ces présentations permettra de soulever des différences biologiques et psychologiques individuelles, des différences culturelles et offrira également des pistes de réflexion et de solution pour promouvoir la santé mentale lors de situations stressantes qui perdurent.

"Papa, Maman, je n'aime pas mon corps!" Image corporelle et comportements alimentaires au sein de la famille Symposium organisé par Noémie Carbonneau Le rapport qu’on entretient avec notre corps et avec la nourriture affecte notre état psychologique, nos comportements de santé et notre façon d’entrer en relation avec les autres. Comme les perceptions corporelles et les comportements alimentaires développés pendant la jeunesse sont susceptibles de se perpétuer à l’âge adulte, il est particulièrement pertinent de s’y intéresser pendant l’enfance et l’adolescence afin de mieux comprendre les facteurs qui leur sont associés. Ce symposium regroupe quatre présentations qui s’attardent à mieux comprendre comment l’environnement social et familial façonne les perceptions corporelles et les comportements alimentaires des jeunes. D’abord, Noémie Carbonneau (UQTR) présentera deux études examinant les pratiques alimentaires parentales en lien avec divers caractéristiques et comportements liés à l’alimentation chez les parents et leurs enfants. Jacinthe Dion (UQAC) présentera quant à elle deux études examinant les liens entre les diverses formes de maltraitance subies dans l’enfance et l’insatisfaction corporelle chez des adolescents âgés de 14 à 17 ans. Fanny-Alexandra Guimond (UOttawa) présentera une étude examinant des profils d’utilisateurs d’écrans (téléséries et films, jeux vidéo et médias sociaux) prédisant l’insatisfaction corporelle dans deux échantillons : un d’enfants et un d’adolescents. Finalement, Marie-Pierre Gagnon-Girouard (UQTR) présentera une étude visant à examiner les liens entre les attitudes envers le corps des autres et l’image corporelle chez des adolescentes de 14 à 17 ans.

The entangled brain: the integration of emotion, motivation, and cognition Research on the “emotional brain” often focuses on particular structures, such as the amygdala and the ventral striatum. In this presentation, I will discuss research that embraces a distributed view of both emotion- and motivation-related processing, as well as efforts to unravel the impact of emotion and motivation across large-scale cortical-subcortical brain networks. In the framework presented, emotion and motivation have broad effects on brain and behavior, leading to the idea of the “entangled brain” where brain parts dynamically assemble into coalitions that support complex cognitive-emotional behaviors. According to this view, it is argued that decomposing brain and behavior in terms of standard mental categories (perception, cognition, emotion, etc.) is counterproductive.