* Toutes les heures indiquées sont basées sur l'heure Canada/Eastern EST.
8:00 AM
Canada/Eastern
8:30 AM
Canada/Eastern
4 sessions parallèlesAnalyse et explication (1ère partie)
Une des grandes difficultés à réaliser le projet d’une pratique plus rigoureuse de la philosophie au moyen de l’analyse philosophique tient à ce que Joachim Horvath a appelé les « défis internes » propres aux différentes méthodes d’analyse (Horvath 2018 : 725). Quelles sont, par exemple, les différentes propriétés de l’analyse et comment devrait-on les concevoir ou en rendre compte? Que dit exactement une analyse? Pose-t-elle une équivalence significationelle? Embrigade-t-elle une partie de la signification de la notion analysée? Rend-elle manifeste l’usage? Puis, quelles sont les conditions de satisfaction d’une analyse? Quand et à quelles conditions peut-on dire qu’une analyse est vraie? Mais, surtout, dans l’hypothèse où il peut y avoir des analyses vraies, que peut l’analyse? Plusieurs des travaux actuels sur l’analyse et sur ces défis internes auxquels elle est confrontée suggèrent qu’une bonne analyse ne nous fournit, au mieux, qu’une réponse partielle aux questions philosophiques. Pour avoir une réponse complète, notre pratique philosophique devrait également faire appel à l’explication (Fine 2015). Certains vont même jusqu’à soutenir que plusieurs problèmes ne posent pas des difficultés qui tiennent à un défaut d’analyse, mais plutôt à un défaut d’explication. Dans le cadre du projet de symposium proposé, les participants auront pour but d’examiner les différentes questions susmentionnées relatives à la nature de l’analyse et de l’explication, en philosophie comme en science, de même que la question de leur importance pour une pratique plus complète et plus rigoureuse de la philosophie ou de la science.
Colloque : recherches actuelles en philosophie ancienne (1ère partie)
Le colloque « Recherches actuelles en philosophie ancienne » offre une plateforme stimulante où chercheuses, chercheurs et étudiants peuvent partager leurs travaux novateurs et explorer les développements contemporains dans le domaine de la philosophie antique.
Nouvelles perspectives des études marxistes
Depuis la crise financière de 2008, la pensée marxiste connaît un renouveau dans le Nord global, notamment dans le monde francophone, tant au niveau académique que politique. Les publications qui approfondissent notre connaissance des auteurs classiques sont plus nombreuses, alors que divers colloques témoignent du retour des études marxistes. Dans ce contexte, nous présentons cette table ronde qui s’articule autour de deux axes, soit la recherche en histoire de la pensée marxiste et les usages potentiels de l’épistémologie marxiste pour la philosophie politique contemporaine. Le premier axe permet de faire un bilan de la recherche concernant l’histoire de la pensée marxiste et de ses principaux représentants. Nous y incluons des réflexions concernant la méthode en histoire des idées, l’historiographie et la place de la recherche sur le marxisme dans le monde académique francophone, en particulier québécois. Nous interrogeons le lien entre « l’objet d’étude marxiste », les cadres épistémologiques que propose le marxisme (par exemple, le matérialisme historique) et les objectifs visés, académiques comme politiques. Le second axe aborde certaines théories marxistes qui peuvent être remobilisées pour la recherche ou pour l’action politique. Nous traitons l’actualité - ou les limites - de notions telles que la dialectique, l’idéologie, les classes sociales ou la « loi de la valeur » afin de voir en quoi le marxisme offre des outils pertinents pour analyser le monde autrement et le transformer. C’est l’occasion d’explorer les œuvres moins connues de CLR James, Alexandra Kollontaï ou Glen Sean Coulthard. De manière générale, nous cherchons à montrer le lien dialectique entre les études sur l’histoire de la pensée marxiste et la manière dont les concepts marxistes peuvent informer les recherches et les pratiques actuelles.
Session de communications individuelles (G)
Président de séance : François Champagne-Tremblay.
9:00 AM
Canada/Eastern
La philosophie de terrain vers une approche philosophique plus engagée dans les milieux de recherche (2e édition) (1ère partie)
La philosophie de terrain, à la croisée des chemins entre la philosophie et les sciences sociales, permet aux chercheur.euse.s d’ancrer et de développer leur travail à partir des espaces dans lesquels il.elle.s s’engagent (sans pourtant les y restreindre exclusivement). En partageant le terrain physique - et parfois conceptuel - avec les participant.e.s, ce champ philosophique demande à ceux.celles qui s’y consacrent de (re)considérer les savoirs expérientiels de ceux.celles concerné.e.s par la recherche comme indissociables d’une réflexion philosophique incarnée. Dû à l’intérêt occasionné par ce colloque l’an dernier, nous souhaitions proposer une seconde édition au Congrès Annuel de la Société de Philosophie du Québec, afin de poursuivre le dialogue avec ceux.celles qui s’impliquent dans ce champ philosophique. Cette année, nous souhaitons plus spécifiquement interpeller différent.e.s acteur.trice.s considérant faire de la philosophie de terrain, qu’il s'agisse de professeur.e.s ou d'étudiant.e.s, mais aussi des gens issus de milieux professionnels faisant de la recherche dans le but d’esquisser les contours de cette approche philosophique et d’en dégager les conditions de possibilité.
9:30 AM
Canada/Eastern
ChatGPT et l’éthique : réflexions et dialogues autour des Grands modèles de langage (LLM) et autres algorithmes de génération (1ère partie)
Les algorithmes de génération, comme ChatGPT ou Midjourney , fondés sur les réseaux de neurones, ont révolutionné la compréhension et la génération du langage naturel et des images. Leur présence croissante et permanente dans divers domaines (traduction automatique, génération de texte, synthèse de texte, création d’images…) soulève des questions éthiques cruciales. Ces modèles, tout en offrant des avantages considérables, posent des défis relatifs à la transparence, à la responsabilité et à la justice dans le traitement des données. Par exemple, sur quelles valeurs ou normes éthiques sont basés des prompts cachés d’un modèle de langue comme ChatGPT? Comment s’assurer que les orientations éthiques qui contraignent ces algorithmes soient transparentes, mais aussi acceptables collectivement ? On voit le lien entre la transparence et les questions de responsabilité. Si les choses tournent mal, si un modèle conseille par exemple à un utilisateur de se suicider, comment déterminer les responsabilités morales et/ou pénales? Quelle responsabilité morale, par exemple, dans le cas d’un agent conversationnel comme Replika avec lequel des individus développent des relations affectives particulières et qui peut avoir des conséquences significatives sur des choix de vie? Objectif du colloque : Le colloque vise à créer une plateforme d’échange interdisciplinaire, rassemblant des experts, des chercheurs et des étudiants engagés dans la réflexion en éthique de l’intelligence artificielle.
1:00 PM
Canada/Eastern
Conférence plénière : Jean Vioulac
Présenté par Jean-François Perrier. Titre : Fins de la philosophie « À quoi bon des poètes en temps de détresse ? » demandait Hölderlin en 1800 : « À quoi bon des philosophes ? » serait-on tenter aujourd’hui d’ajouter. Jamais en effet l’humanité n’a connu pareille détresse : la crise climatique est la plus grave depuis que le genre Homo est apparu sur terre, le développement du machinisme, et notamment de ce que l’on appelle « Intelligence artificielle », la menace d’une aliénation totale, et pendant ce temps tous les pouvoirs en place préparent la prochaine guerre mondiale où le péril nucléaire serait conduit à son apogée. La philosophie semble dérisoire face une telle situation. Si cette situation est connue pourtant, c’est par l’ensemble des données procurées par les sciences contemporaines, et ces sciences ne sont autre que l’achèvement du projet que les Grecs avaient nommé « philosophie ». La philosophie peut en effet se dire d’un mot : λόγος, la raison, la logique : l’avènement de la philosophie est celui de la rationalité, la philosophie fut le projet d’une connaissance scientifique totale du réel. L’époque contemporaine, qui a universalisé la rationalité scientifique, est ainsi l’accomplissement de la philosophie : non pas seulement au niveau théorique, puisque les techniques contemporaines en sont elles-mêmes issues, et réalisent ainsi le projet éthique et politique de rationalisation des pratiques par lequel la philosophie s’était également définie. La philosophie est parvenue à ses fins, et en cela elle prend fin, puisqu’elle n’a plus rien à chercher. Or cette fin est détresse : la pensée d’un tel événement relève alors d’une philosophie inversée, anti-philosophie ou misosophie, qui d’une part élucide le principe de mort inhérent au principe de raison, et d’autre part tente de se réélaborer de tout autre base, comme le firent Marx, Nietzsche ou Husserl. Mais l’urgence véritable serait alors d’en finir véritablement avec cette logique nihiliste devenue logiciel de la Machinerie planétaire.
2:00 PM
Canada/Eastern
6 sessions parallèlesAnalyse et explication (2ème partie)
Une des grandes difficultés à réaliser le projet d’une pratique plus rigoureuse de la philosophie au moyen de l’analyse philosophique tient à ce que Joachim Horvath a appelé les « défis internes » propres aux différentes méthodes d’analyse (Horvath 2018 : 725). Quelles sont, par exemple, les différentes propriétés de l’analyse et comment devrait-on les concevoir ou en rendre compte? Que dit exactement une analyse? Pose-t-elle une équivalence significationelle? Embrigade-t-elle une partie de la signification de la notion analysée? Rend-elle manifeste l’usage? Puis, quelles sont les conditions de satisfaction d’une analyse? Quand et à quelles conditions peut-on dire qu’une analyse est vraie? Mais, surtout, dans l’hypothèse où il peut y avoir des analyses vraies, que peut l’analyse? Plusieurs des travaux actuels sur l’analyse et sur ces défis internes auxquels elle est confrontée suggèrent qu’une bonne analyse ne nous fournit, au mieux, qu’une réponse partielle aux questions philosophiques. Pour avoir une réponse complète, notre pratique philosophique devrait également faire appel à l’explication (Fine 2015). Certains vont même jusqu’à soutenir que plusieurs problèmes ne posent pas des difficultés qui tiennent à un défaut d’analyse, mais plutôt à un défaut d’explication. Dans le cadre du projet de symposium proposé, les participants auront pour but d’examiner les différentes questions susmentionnées relatives à la nature de l’analyse et de l’explication, en philosophie comme en science, de même que la question de leur importance pour une pratique plus complète et plus rigoureuse de la philosophie ou de la science.
ChatGPT et l’éthique : réflexions et dialogues autour des Grands modèles de langage (LLM) et autres algorithmes de génération (2ème partie).
Le colloque a pour objectif d’explorer les implications éthiques découlant de l’émergence des algorithmes de génération, en mettant en lumière les défis et les opportunités qu’ils offrent dans le paysage philosophique contemporain. La thématique se situe résolument dans le troisième volet des hypothèses qui seront explorées lors de ce congrès, à savoir : l’aventure des réflexions philosophiques dans les interstices ouverts par les recherches dans l’innovation technologique et scientifique entre autres. Ainsi, les axes de discussion incluront différentes questions telles que la transparence de ces algorithmes de génération, l’équitable représentation de la diversité des voix et perspectives, mais aussi les possibles biais éthiques qui découlent de l’entraînement sur des corpus de données spécifiques, de même que l’alignement éthique des grands modèles de langage. Ce colloque vise à créer et à encourager un espace de dialogue interdisciplinaire propice à l’exploration des interactions entre les algorithmes de génération et le champ de l’éthique. C’est pourquoi nous envisageons la participation d’experts en éthique et de chercheurs en intelligence artificielle. Le colloque sera l’opportunité de contribuer à la diversité et à la richesse des échanges lors du congrès qui marque les cinquante ans de la SPQ.
Colloque : recherches actuelles en philosophie ancienne (2ème partie)
Le colloque « Recherches actuelles en philosophie ancienne » offre une plateforme stimulante où chercheuses, chercheurs et étudiants peuvent partager leurs travaux novateurs et explorer les développements contemporains dans le domaine de la philosophie antique.
La philosophie de terrain vers une approche philosophique plus engagée dans les milieux de recherche (2e édition) (2ème partie)
La philosophie de terrain, à la croisée des chemins entre la philosophie et les sciences sociales, permet aux chercheur.euse.s d’ancrer et de développer leur travail à partir des espaces dans lesquels il.elle.s s’engagent (sans pourtant les y restreindre exclusivement). En partageant le terrain physique - et parfois conceptuel - avec les participant.e.s, ce champ philosophique demande à ceux.celles qui s’y consacrent de (re)considérer les savoirs expérientiels de ceux.celles concerné.e.s par la recherche comme indissociables d’une réflexion philosophique incarnée. Dû à l’intérêt occasionné par ce colloque l’an dernier, nous souhaitions proposer une seconde édition au Congrès Annuel de la Société de Philosophie du Québec, afin de poursuivre le dialogue avec ceux.celles qui s’impliquent dans ce champ philosophique. Cette année, nous souhaitons plus spécifiquement interpeller différent.e.s acteur.trice.s considérant faire de la philosophie de terrain, qu’il s'agisse de professeur.e.s ou d'étudiant.e.s, mais aussi des gens issus de milieux professionnels faisant de la recherche dans le but d’esquisser les contours de cette approche philosophique et d’en dégager les conditions de possibilité.
Session de communication (F)
Président de séance : Mitia Rioux-Beaulne.
Session de communications individuelles (H)
Présidente de séance : Saja Farhat.